La société qui développe Claude, un rival de ChatGPT, est la cible d’une nouvelle action en justice aux États-Unis. Trois auteurs, qui ont formé un recours collectif, estiment que l’entreprise américaine a utilisé des milliers d’ouvrages sans autorisation, et sans le moindre paiement d’un « juste prix ».
Après Meta et OpenAI, Anthropic, l’entreprise technologique qui développe l’IA générative Claude, est, elle aussi, accusée d’avoir utilisé sans autorisation des œuvres protégées par le droit d’auteur. Selon Reuters, mardi 20 août, la société américaine est l’objet d’un recours collectif déposé 24 heures plus tôt devant le tribunal fédéral de Californie aux États-Unis. À l’origine de cette action : trois auteurs, Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson, qui estiment qu’Anthropic a « bâti une entreprise de plusieurs milliards de dollars en volant des centaines de milliers de livres protégés par le droit d’auteur ».
Selon ces derniers, la société américaine aurait utilisé sans autorisation leurs livres et des centaines de milliers d’autres pour entraîner son agent conversationnel Claude. Concrètement, le concurrent de ChatGPT aurait été formé sur des versions piratées de ces œuvres, allèguent-ils.
Un « vol à grande échelle d’œuvres protégées par le droit d’auteur »
Dans la plainte, les auteurs s’appuient sur des déclarations d’Anthropic reconnaissant avoir utilisé « The Pile », un ensemble de données open source dont une partie serait composée d’œuvres piratées. « Plutôt que d’obtenir des autorisations et de payer un juste prix pour les créations qu’elle exploite, Anthropic les pirate », écrivent-ils dans le dépôt de plainte. « Les auteurs passent des années à concevoir et à écrire des œuvres protégées par le droit d’auteur. La Constitution des États-Unis reconnaît le principe fondamental selon lequel les créateurs méritent une compensation pour leur travail. Et pourtant, Anthropic a ignoré les protections du droit d’auteur » ajoutent-ils.
Ces derniers demandent des dommages et intérêts pour réparer « le vol à grande échelle d’œuvres protégées par le droit d’auteur » qui aurait été commis par Anthropic. Ils souhaitent aussi que les juges interdisent définitivement à la société d’utiliser des œuvres « à mauvais escient ».